Séance #5 du Séminaire 2017-2018 « Écritures numériques et éditorialisation »

Le séminaire «Écritures numériques et éditorialisation» reprend cette année dès le lundi 13 novembre.

Avec Louise Merzeau le 12 juillet dernier, nous avions souhaité renouveler la formule du séminaire en transformant les séances en ateliers de travail.

Il s’agira, à partir de quelques textes de références, de discuter et de poser ensemble les bases d’une articulation théorique entre l’éditorialisation et deux champs sémantiques revenus de manière récurrente lors des précédents cycles du séminaire, et intitulés:

  • « Environnement, écosystème, milieu »
  • « Territoire, espace, architecture »

L’inscription au séminaire requiert donc une participation active aux ateliers, tant en amont des séances (annotation collaborative de textes) que pendant les séances (discussions et prise de notes collaborative). Il est possible de participer seulement à certains ateliers.

Nous vous invitons dès à présent à découvrir l’argumentaire et le programme de cette année, et à vous inscrire sur le site :

(Le séminaire est organisé par le CRC-EN et le Dicen-IDF, en partenariat avec le CRIHN, la revue Sens Public, et le gis-UTSH.)

Programme du 10 avril 2018:

en préparation du quatrième atelier Edito18, Enrico Agostini Marchese et Emmanuel Chateau-Dutier nous proposent de travailler autour de l’article « Une nouvelle feuille de route » de Louise Merzeau (Medium, 2007) pour introduire notre second volet Territoire, espace, architecture.

Pour que la discussion soit des plus intéressantes, je vous rappelle qu’il est essentiel que chacun lise et annote le texte en amont de la séance, en suivant les orientations proposées par Enrico et Emmanuel :

Bien que cet article ne soit pas centré explicitement sur les notions de territoire, espace et architecture, il nous semble fournir quelques pistes pour une définition et une description de ces trois notions. Cette séance sera l’occasion de réactualiser les propos de Louise — l’article date du 2007 — et d’entamer une réflexion sur les changements survenus dans ces dix dernières années.

Ce qui nous semble pertinent à retenir pour le cadre méthodologique de l’article de Louise, fresque du contexte numérique des années 2000, est l’attention portée à l’aspect grand public et aux usages sociaux. Ce n’est pas par hasard que l’analyse de Louise débute avec le constat que « [q]uels que soient les effets de réception, l’insertion routinière des grands médias dans le quotidien constitue un fait socioculturel désormais enraciné. Mais dans le même temps se multiplient les discours et les pratiques critiques à l’encontre de ces mêmes médias. » Il s’agit ici de la reconnaissance d’une caractéristique intrinsèque à tout média de masse, à savoir que l’atteinte d’une masse critique engendre un changement non seulement d’échelle, mais aussi des caractéristiques de ces médias (pensons notamment à la loi de Metcalfe pour les réseaux sociaux).

C’est en adoptant ce point de vue, à partir duquel l’article dresse un état du monde numérique en 2007, que nous proposons de reprendre les questions soulevées et les conclusions données par Louise à la lumière d’un fait majeur : la diffusion massive du téléphone mobile doté de connexion internet et géolocalisation, à partir de 2008, date de commercialisation massive du premier modèle.

En prenant l’article de Louise comme exemple d’une analyse globale, nous souhaitons articuler la séance autour des questions suivantes :

  • Alors que Louise décrivait le passage de la vidéosphère à l’hypersphère, rendu possible par l’introduction de l’ordinateur, et détaillait les caractéristiques de cette dernière, pouvons-nous aujourd’hui, à l’époque de la connexion ambiante et de la géolocalisation, affirmer que ce passage est véritablement accompli et que nous sommes à l’époque de l’hyperconnexion ?
  • Quelles sont les répercussions de l’hyperconnexion sur la conception et la structuration du territoire, étant donné que, comme montré par Nicolas Nova (Les médias géolocalisés. Comprendre les nouveaux paysages numériques, 2009), les systèmes de la connexion mobile et de la géolocalisation privilégient l’environnement urbain au détriment de celui de la périphérie et de la campagne ?
  • Comment l’hyperconnexion change-t-elle la pratique de l’architecture urbaine — notamment avec l’adoption du concept de « smart city », dans laquelle il est moins question de construire avec des matériaux que de collecter et gérer la masse des données produites par les habitants et les touristes ?
  • Bien qu’elle reste en filigrane, la notion d’espace est centrale dans l’article de Louise, en particulier lorsqu’il s’agit d’espaces publics politiques construits par la prise de parole, le détournement et la réappropriation des médias de masse. Au-delà de la notion classique d’espace physique, mais sans l’évacuer pour autant, comment l’hyperconnexion ouvre-t-elle à d’autres formes d’espace ? Quelles sont les caractéristiques de ces nouveaux espaces ?

Rendez-vous le mardi 10 avril :

  • au CNAM à 17h30 en salle C.33.3.20
  • à l’Université de Montréal à 11h30 en salle C-1017-11

et en ligne :

Quelques liens pour les nouveaux arrivants :

Ce contenu a été mis à jour le 5 avril 2018 à 13 h 50 min.